Du 24 avril au 10 mai 2025, l’exposition masonn s’est installée à l’Institut Français d’Abidjan, à la suite d’une résidence de création à Grand-Bassam, au sein de La Manzane. Conçue comme une archéologie sensible des formes d’habiter afrodescendantes, cette exposition dévoile une constellation d’œuvres issues de recherches menées entre le Brésil, la Guadeloupe, la Côte d’Ivoire.
Le collectif masonn composé de Wendie Zahibo, Keren Lasme, Anaïs Cheleux, Alejandra Loreto, Jeebrahil et RD/WL y explore les croisements entre architecture vernaculaire, spiritualités diasporiques et transmission mémorielle. L’exposition déploie des installations immersives, photographies, matériaux sonores et fragments performatifs issus du vécu collectif de la résidence.
Ancrée dans les réalités ivoiriennes et les traces du passé colonial de Grand-Bassam, cette présentation interroge la manière dont les corps afrodescendants – dans leur gestualité, leur mémoire, leur capacité à faire communauté – reconfigurent l’espace, et l’acte même de bâtir. masonn à Abidjan devient ainsi un espace vivant, où le rituel, l’intime et le politique cohabitent dans une scénographie mouvante et collective.

La résidence à La Manzane, à Grand-Bassam, a rassemblé pendant un mois les six artistes du collectif masonn autour des notions d’architecture vernaculaire, de mémoire diasporique et de transmission rituelle dans le contexte ivoirien. Ce temps de recherche et de création s’est inscrit dans la continuité des précédentes explorations menées au Brésil, tout en s’ancrant dans les spécificités historiques et symboliques de la ville de Grand-Bassam, ancien comptoir colonial et territoire de mutations.

La résidence avait pour objectif de nourrir un corpus d’œuvres collaboratives en préparation de l’exposition à l’Institut Français d’Abidjan, tout en créant des liens avec les acteur·ices culturels locaux et les artisan·es du territoire. Rythmée par des temps collectifs d’expérimentation plastique, de documentation photographique, de sessions de montage sonore et de performances, cette immersion a permis au groupe de travailler à la fois de manière introspective et collective.

Credits photos : Pedro Aniso